Evaluations nationales CM2...

Evaluations nationales CM2 : on efface tout…et on recommence !!

Disons-le sans détour : décidément, les évaluations nationales et la Droite, c’est du grand n’importe quoi !

Le directeur de l’enseignement scolaire vient en effet d’annoncer aux organisations syndicales que l’an prochain, les évaluations nationales CM2 auront lieu en fin d’année scolaire.

Il faut tout de même se rappeler le contexte de la mise en place de ces évaluations en 2007. Le ministre d’alors, Xavier Darcos, décidait de supprimer les évaluations diagnostic utilisées par les enseignants pour mettre en place de nouvelles évaluations (CE1 et CM2) destinées à « mesurer les acquis des élèves ».

Ce nouveau dispositif fut à -juste titre- particulièrement mal accueilli par les enseignants et la suite leur donna raison : les résultats ne servirent en fait qu’à obtenir des statistiques à la fiabilité douteuse.

En 2010, face au mécontentement général, Luc Châtel promettait une refonte du dispositif. Avec l’annonce de la mise en place des évaluations CM2 en fin d’année scolaire, il apparaît clairement que ces tests ne sont que des bilans qui ne concernent absolument pas les élèves mais plutôt le pilotage du système éducatif.

La remédiation, l’aide individualisée, la différenciation pédagogique, le traitement de la difficulté scolaire : autant d’enjeux qui se trouvent balayés par ce nouveau revirement, prélude probable à une réactivation du fameux « examen d’entrée en 6 ème ».

Quand on sait que Jean-François Copé, nostalgique d’une école surannée et profondément inégalitaire, milite pour cette régression pédagogique, on comprend mieux cette nouvelle offensive idéologique de l’UMP.

Réaffirmons par conséquent que la lutte contre l’échec scolaire, priorité au cœur de notre pacte éducatif, nécessite que l’effort essentiel soit porté sur l’école maternelle et élémentaire.

Cela passe par un véritable accompagnement individualisé des élèves pour permettre de diminuer les retards scolaires et pour donner une traduction concrète à la démocratisation de la réussite.