Philippe Grosvalet choisit François Hollande

Extrait de l'entretien de Philippe Grosvalet, président du Conseil général de Loire Atlantique à Ouest-France.

L’actualité, c’est aussi la primaire pour la présidentielle.

Les gens m’interrogent, ils ont envie de participer au débat. Au-delà du projet, l’inversion du calendrier électoral, nous oblige à choisir un homme ou une femme qui sera adopté par le peuple de gauche, et au-delà. J’ai la conviction que celle ou celui qui sortira des primaires sera soutenu et respecté et aura une telle légitimité que ce qui est arrivé à Ségolène Royal ne se reproduira pas.

Donc…

François Hollande s’y prépare depuis longtemps. Il a la volonté. Il a fait tout un travail sur lui-même. Il s’est transformé, et pas seulement physiquement. Je l’ai rencontré récemment. Un long entretien. J’ai pu mesurer son degré de préparation, sa sérénité. Il est arrivé à maturité. Il est prêt. Face à Nicolas Sarkozy, redoutable en campagne, il faut quelqu’un qui maîtrise les dossiers et affiche une ambition et une volonté farouche de devenir président.

Les partisans de Martine Aubry lui reprochent l’état dans lequel il a laissé le PS…

C’est faux, c’est un mauvais procès. Avec lui, nous avons connu de beaux succès électoraux. Il a été un pôle de stabilité. François Hollande est capable de rassembler la gauche traditionnelle, le centre gauche et les nouvelles générations écologistes. Pour moi, Hollande n’est pas un choix par défaut. Je n’aurais pas choisi DSK.

Et Martine Aubry ?

C’est une responsable de haut niveau. Elle a toutes les capacités. Et c’est une femme… Je serai avec elle à 120% si elle est désignée. Mais elle n’a pas exprimé la même envie. Elle n’aurait pas été candidate si DSK l’avait été.