La jeunesse en trait d’union

Une élection présidentielle, c’est avant tout un moment où les citoyens choisissent et se décident en faveur d’un projet, d’une espérance et de l’homme ou de la femme qui les incarne.

Parti à la rencontre des Français, le candidat à la fonction présidentielle doit les convaincre et leur fournir la preuve de sa compétence à exercer la tâche exaltante à laquelle il veut prétendre. Il doit également justifier, bien sûr, de la crédibilité de ses propositions. Mais il lui appartient surtout de démontrer sa capacité à construire un projet collectif commun au service de la France et des Français.

Une élection présidentielle, c’est donc d’abord la rencontre d’un homme ou d’une femme avec le peuple. Et pour que cette rencontre ne se transforme pas en un rendez-vous manqué, un lien doit se créer entre les deux. Ce lien, s’il se tisse lentement, découle pourtant d’un élément finalement simple : le sens que le candidat lui-même aura su donner à sa candidature.

Celle-ci doit incarner une aspiration collective, traduire une volonté commune et fédérer chacune et chacun derrière elle. Elle doit être un souffle qui entraîne les Français dans son sillage. Elle n’est pas seulement un catalogue de propositions : elle est pari sur l’avenir, anticipation du futur. C’est une projection vers demain et la concrétisation d’un rêve commun.

J’entends trop dire aujourd’hui que la France décline. Qu’elle « tombe », pour reprendre le titre d’un essai sur ce sujet. J’attends maintenant que l’on ne débatte plus uniquement sur ce qu’est devenu notre pays, mais sur ce qu’il devrait être.

François Hollande le premier a justement perçu que c’est bien cette quête de sens qui taraude les Français. Il a bien compris que leur but n’était pas seulement « que les choses aillent mieux » mais qu’il fallait qu’elles aillent aussi « dans le bon sens » pour eux, et leurs proches. Il a bien compris qu’il n’était plus possible en France, aujourd’hui, de vivre avec l’idée que les générations futures seront vouées à vivre moins bien que celles de leurs parents, qu’elles seront condamnées à la précarité et nécessairement soumises au déclassement.

C’est la raison pour laquelle il propose de remettre « la France en avant ». Il indique ainsi une direction, non pas seulement pour conquérir le futur, mais pour concrétiser ce projet qu’il veut partager avec les Français : redonner à la jeunesse l’espoir et préparer les conditions de son épanouissement. Son pari est aussi fondamental qu’audacieux : poser à nouveau les fondements à partir desquels nos jeunes pourront, en s’accomplissant, réaliser les succès et les réussites qui feront la France de demain.

La jeunesse, ce n’est donc pas pour lui une thématique obligée qu’un candidat à l’élection présidentielle se doit nécessairement d’évoquer. La jeunesse est au cœur de sa démarche, elle représente le lien entre ses propositions et son ambition pour la France.

Sa candidature est donc une candidature d’espoir, celle de voir la France mette tout en œuvre pour que nos jeunes puissent tous y trouver leur place. J’y vois le socle d’un projet commun au cœur des préoccupations des Françaises et des Français. Avec François Hollande, faisons de ce rêve une réalité !

Claude Bérit-Débat