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1 juillet 2011

De qui se moque-t-on ?

... Nicolas Sarkozy et son moratoire sur les fermetures de classes

Avec un aplomb certain, le chef de l’Etat vient d’annoncer un moratoire sur les fermetures de classes pour la rentrée 2012.

Outre le fait que cet intérêt soudain du Président de la République pour l’Ecole publique ne peut-être dissocié des prochaines élections sénatoriales et de la campagne présidentielle qui s’engagera dès la rentrée prochaine, cette opération de communication politique est destinée à chloroformer un peu plus nos concitoyens.

Aussi convient-il de rappeler quelques vérités sur l’action du président actuel et de son gouvernement en matière d’éducation:

-Cette annonce n’annule pas la mise en œuvre dogmatique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite.

- Depuis 2007, ce sont 50 000 postes qui ont été supprimés et ce chiffre atteindra les 66 000 suppressions à la rentrée de septembre 2011.

- En 10 ans, la scolarisation des enfants de moins de trois ans est passée de 34% à 13%, privant ainsi des dizaines de milliers d’enfants du droit à l’éducation.

- Le démantèlement des Réseaux d’Aides Spécialisées (RASED) qui prenaient en charge le traitement individualisé de la difficulté scolaire.

- La régression, sans précédent, des moyens en matière de remplacement qui ont notamment amené des parents d’élèves de Seine-Saint-Denis à saisir la Halde pour « discrimination territoriale » face au nombre exponentiel de journées de classes non remplacées.

- Dans le second degré : la généralisation de la précarisation des enseignants (vacataires, contractuels) pour remplacer les titulaires et le recrutement des remplaçants par le Pôle Emploi constituent, aujourd’hui, pour le ministère, les seuls éléments de gestion des ressources humaines.

Le démantèlement de l’Ecole publique atteint un tel niveau que l’Association des Maires de France, dont le président est membre de l’UMP, appelle à l’arrêt des suppressions de postes (il serait temps !!).

L’élection présidentielle marquera avant tout un choix de société. Pour nous, l’école doit être une priorité au cœur de notre projet : pilier de notre République, instrument majeur de l’égalité entre tous les enfants, lieu d’émancipation et de socialisation, l’école est un véritable investissement sur l’avenir et un outil fondamental de démocratisation de la réussite

Yannick Trigance

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